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CPE
ASSOCIATION POUR LA DEFENSE DU PATRIMOINE ET DE L’ENVIRONNEMENT DU CANDEEN |
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Observations
déposées dans
le cadre de l’enquête publique sur le projet de création
d'une porcherie maternité collective à Vritz (44)
Le 16 mai 2009 à Vritz auprès du commissaire enquêteur
Création d’une SCEA pour l’exploitation d’une porcherie « Maternité Collective » sur le site de la Huettière, commune de VRITZ. Ce site est une exploitation « naisseur-engraisseur 100 truies » dont l’exploitant prend sa retraite ; l’équivalent porcs sur le site est de 1020 animaux (page 2) ; produisant 7801 unités d’azote. L’exploitation est localisée en zone vulnérable dans le bassin versant de l’Erdre. Le projet est ainsi présenté : - 1035 places de truies et 2 verrats soient 3111 animaux équivalents porcs (eqvp) - 54 places de cochettes (représentant 450 cochettes/an-p21) soient 54 eqvp. - 1450 places de porcelets soient 290 eqvp. Représenté par une production de 490 laitons / semaine, soit 25 480 porcelets produits par an. Dans les premières pages du document « projet de création d’un naissage collectif », le projet technique est présenté comme suit : - 1035 truies + (cochettes présentes) soient 900 truies productives - 20 bandes de 45 truies productives – sevrage à 21 jours, - Vente des porcelets à 32 jours, - 45 truies x 11,1 sevrés = 500 laitons sevrés toutes les semaines, 500 x 52 = 26 000 porcelets Si l’on prend ces chiffres, et que l’on applique une autre manière de les calculer, à savoir : - 1035 truies + 450 cochettes, cela représentent : au minimum 980 truies productives - 980 truies productives sur un rythme de 20 lots cela correspond à 49 truies productives par bande - 49 truies productives par 12 porcelets = 588 porcelets / semaine – soit 30.580 porcelets / an - Les bâtiments prévus dans ce projet correspondent plus à cette hypothèse (exemple du nombre de places pour les porcelets, présents 2 semaines – 1450 places) Critères technico-économiques retenus : - âge au sevrage : 21 jours /poids au sevrage : 6.2 kg - âge à la sortie : 28 à 38 jours /poids du porcelet à la sortie : 8.5 kg Dans le cadre de la réglementation sur le bien être animal, il est indiqué : les porcelets ne peuvent être sevrés avant l’âge de 28 jours (cet âge peut être abaissé à 21 jours si les porcelets sont transférés dans des locaux spécialisés, séparés des locaux où les truies sont hébergées) Cette mesure est notamment prévue au regard du bruit (cri des animaux). Le sevrage est prévu à 21 jours, les porcelets seront dans des locaux situés dans un même bâtiment et cela va engendrer des risques de bruit important non pris en compte dans l’étude d’impact. Tableau du calcul des coûts : - charges opérationnelles - ventes de réformes : 415 ……………………………………………. – 67 230 - achat de cochettes : 455 …………………………………………….. 113 750 - aliments reproducteurs ……………………………………………… 266 887 - aliments laitons ……………………………………………………....… 35 620 - produits vétérinaires …………………………………………..………. 52 000 - frais d’IA ……………………………………………………….......…….. 21 000 - total des charges opérationnelles …………………….………… 422 027 € - charges de structures - eau ………………………………………………………..........…………. 12 480 - électricité ……………………………………………….......…………... 21 060 - entretien …………………………………………….........………………. 4 680 - assurances …………………………………………………........……….. 3 120 - téléphone ………………………………………………....……….....…… 1 000 - remboursement frais associés …………………...………………..... 6 000 - honoraires …………………………………………...……....…………… 5 000 - divers …………………………………………….....…………....………... 4 250 - épandage lisier …………………………………………………...……. 10 000 - salaires ………………………………………………………………..... 203 000 - annuités + FF CT ………………………………....…………………. 275 158 total charges de structures ………………………...........................……. 545 748 € Prix d’équilibre ……………………………………......................................….. 37,72 Coût du transport livraison engraisseur …………................................……. 1,50 COUT DU PORCELET DE CET ATELIER ……........................……… 38,72 € LE PRIX DE MARCHE D’UN PORCELET SE SITUE ENTRE 20 ET 30 € ALORS, OU EST L’INTERET ??? Concernant les dépenses, il est à noter le montant des frais vétérinaires / truies : 52 € par truie. Montant minimisé au regard des coûts dans des élevages similaires. Ce coût résulte de la nécessité des traitements préventifs systématiques consécutifs à la concentration des animaux. Il en résulte également des déjections chargées en résidus médicamenteux (les oxytétracyclines font partie des traitements couramment utilisés). A aucun moment, il n’est question d’analyses et/ou de recherches de ces résidus alors que cet aspect est à l’ordre du jour de nombre de questionnement, voire d’alertes. Les plans des bâtiments se présentent de la façon suivante : - un bâtiment existant de 947m² et aménagé en : - porcherie n°1 : pour quarantaine + infirmerie - porcherie n°2 : pour truies gestantes en groupe de 108 places - porcherie n°3 : pour truies gestantes en groupe de 96 places - un bâtiment à construire de 4116m² - nurserie de 5 x 290 places, soit 1450 places - maternité de 4 x 48 places, soit 192 places - verraterie de 5 x 56 places, soit 280 places - truies gestantes de ces - cochettes de 54 places - pouponnières et locaux annexes La quarantaine : L’aménagement des bâtiments laisse apparaître, «un local quarantaine commun avec l’infirmerie … » De ce fait, la quarantaine n’est pas effective. Sa capacité est limitée et ne pourra pas répondre aux recommandations sanitaires et notamment relatives à la mise en quarantaine des cochettes … qui seront accueillies dans le bâtiment à construire. Il est admis que la question sanitaire est un vrai défi dans ce type d’élevage, là aussi du fait de la concentration. Les moyens pour lutter contre la prolifération des maladies, notamment par une véritable quarantaine pour tout animal entrant et par un véritable isolement de tout animal à risques … ne pourront pas être mis en œuvre. Livraison d’aliments : 1 à 2 camions par semaine (en page 83, il est dit : le nombre de camion sera limité En réalité, il sera celui qu’il faut !!!! il n’est pas indiqué les moyens de cette limitation et nous ne voyons pas ce qu’ils peuvent être. Nous sommes là dans une litanie. Enlèvement des animaux : 1 camion par semaine Equarrissage : 1 camion par semaine L’atelier ne vit pas uniquement d’arrivée d’aliments et d’enlèvements des porcelets mais de bien d’autres allées et venues … ne serait-ce que par les impératifs même de l’élevage : les entrées des cochettes, les réformes des truies, les livreurs divers et variés … pas de comptabilisation. « Le site avec son installation existante et ses caractéristiques est le lieu privilégié pour ce projet, ce site réunit les éléments essentiels pour une telle production et permet une réduction de certaines charges pour des implantations parfois physiquement plus contraignantes » (page 15) De quelles charges s’agit-il ? Il n’en est pas question ? La configuration de la parcelle « porteuse du projet » est très contrainte. Le bâtiment à construire est situé : - sur sa partie Ouest à 5 m d’un tiers voisin, - sur sa partie Nord à 5 m d’un tiers voisin et 10 m de l’axe d’un chemin pédestre, - sur se partie Est en proximité du bâtiment existant (permettant la création d’un couloir couvert reliant les deux bâtiments), - sur sa partie Sud à 41 m de l’habitation de fonction. Dans ces conditions, aucune extension ni adaptation ne seront possibles (Ouest et Nord du fait de la limite de propriété, Est du fait de la présence du bâtiment existant, Sud du fait de la présence du quai d’embarquement et de la proximité de la maison d’habitation, et du dénivelé de la parcelle avec une côte sur plan à - 3.80m. Les motivations et la finalité (économique – technique – environnemental) « -1- L’exploitation produira des porcelets qui seront engraissés sur les exploitations des associés de la SCEA La huettière (page 2) Le projet de naissage collectif est un projet d’association de post-sevreurs engraisseurs ou de naisseurs-engraisseurs souhaitant cesser leur activité de naissage et désirant pérenniser leur exploitation familiale en spécialisant l’exploitation de la Huettière en élevage de truies. Les porcelets seront exclusivement pour l’approvisionnement de leur exploitation. » Dans les premières pages du document « projet de création d’un naissage collectif », les porteurs de projets expriment les problématiques suivantes : - l’approvisionnement pour les engraisseurs est aléatoire - pour le porcelet mis en marché - gros problèmes sanitaires - prix de marchés fluctuants - pour les couplages avec des élevages - difficultés de trouver des naisseurs spécialisés et donc fiables. - approvisionnement de porcelets de qualités irrégulières Les porteurs du projet évoquent les difficultés d’approvisionnement de qualité de porcelets. Il est vrai que dans un marché très fluctuant, non maîtrisé, celui-ci conduit le cours des porcelets à descendre parfois au dessous de 20€. Dans ces conditions, les naisseurs font les frais de cette non maîtrise et disparaissent les uns après les autres. La coopérative TERRENA pourrait intervenir sur le champ en organisant la relation contractuelle entre les naisseurs et les engraisseurs. Par ailleurs, en qualité d’exploitants, qualifier les naisseurs d’éleveurs non fiables est inapproprié et choquant. Un peu plus loin dans le dossier, on peut lire « Un projet au sein d’une région très agricole avec de nombreux élevages porcins et bovins traditionnels » ; Il est pour le moins provocateur de mettre en avant la présence et le maintien d’une agriculture traditionnelle pour justifier la mise en place d’un projet industriel. Il est de ce fait clair que cet argument ne pourra pas resservir pour d’autres porteurs de projet qui seraient tout aussi légitimes. Et c’est aussi là, la difficulté, car ce projet n’est donc pas envisageable pour d’autres et cet argument le démontre. La situation existante des associés : - le GAEC du Bois Gasnier : naisseur-engraisseur de 85 truies – retrait d’un associé. Siège social : La Prévière (49420) Nbre de parts : 42 / Besoin en porcelet sur l’élevage existant : 2200 - le GAEC des Ulis : engraissement avec approvisionnement « tout venant » Siège social : Le Breil-Neret à Martigné Ferchaud (35640) Nbre de parts : 36 / Besoin en porcelet sur l’élevage existant : ???? - Exploitation de Mr GAROT Philippe : engraisseur avec 1100 places Siège social : La Maraquinière à Villiers Charlemagne (53170) Nbre de parts : 86 / Besoin en porcelet sur l’élevage existant : 3300 - Exploitation de Mr GUILLET Yves : élevage (sans précision) ??? Siège social : La Gautellerie à La Rouxière (44370) Nbre de parts : 32 / Besoin en porcelet sur l’élevage existant : ???? - Exploitation de Mr LECOMTE Alain : naisseur-engraisseur de 190 truies Siège social : Pibois à Vritz (44540) Nbre de parts : 114 / Besoin en porcelet sur l’élevage existant : 4750 - Exploitation de Mr TIJOU Michel : naisseur-engraisseur de 120 truies Siège social : Les Noues à Saint Lezin (49 ) Nbre de parts : 83 / Besoin en porcelet sur l’élevage existant : 3000 - La SARL POIRRIER Philippe : sans indication Siège social : 125 rue Georges Guynemer à Ancenis (44150) Nbre de parts : 53 / Besoin en porcelet sur l’élevage existant : ???? - TERRENA TOTAL DU BESOIN DES ASSOCIES : 13 250 Porcelets Les porteurs de projet indiquent « grouper leur besoin en porcelets ». Dans la réalité, leurs besoins exprimés dans l’étude sont de 13 250 porcelets (pour ceux qui ont donné les éléments) et sans doute au total d’environ 18 000 porcelets pour l’ensemble des associés réellement exploitants. Il est à noter, alors même que le projet porte sur une stricte alimentation en porcelet d’exploitant qui s’associe, que deux porteurs de projet ne semblent pas avoir la qualité d’exploitant agricole. Au-delà, nous constatons là, que le projet participe largement à la surproduction pour une production qui est périodiquement en crise, notamment pour des motifs de surproduction. « Embauche de 5 salariés » (page 6) La aussi, la réalité est différente. En effet, faisons le calcul des embauches et des pertes : - l’exploitation de la Huettière : un travailleur part en retraite soit -1 - GAEC du Bois Gasnier : retrait d’un associé soit -1 - GAEC des Ulis : séparation avec des naisseurs soit -0.5 ? - GAROT Philippe : rupture d’un contrat avec un naisseur soit - 0,5 ? - GUILLET Yves, séparation avec un naisseur soit - 0.5 ? Perte (en unité temps plein) - 3.5 Il s’agit d’un transfert de travailleurs et non d’une création nette d’emplois. Les déjections : « En page 79 il est indiqué : couverture de la fosse – évacuation rapide et régulière des déjections En page 83 : il est indiqué 15 jours d’épandage répartis en 3 ou 4 périodes (à l’automne en fin d’hiver et au printemps) cela fait partie des mesures pour atténuer les nuisances (page 83) » (Contradiction entre les deux phrases) « La production de matière azotée passe de 8701 à 16457 (page 62) En page 64 : il est dit : exploitation de la Huèttière - Concernant le colza, 147 unités seront apportées à la fin de l’été avant l’implantation (autorisation entre le 15 et 31 août – page 67) » A nouveau, contradictoire sur les périodes d’épandages - Concernant le maïs grain, l’épandage de fertilisant organique sera favorisé, seul un engrais starter sera ensuite épandu, l’apport organique sera supérieur aux exportations tout en respectant l’équilibre de la fertilisation azotée. - Les épandages sur céréales à l’automne seront limités à 75 unités par hectare conformément à la directive nitrates du 44 » De même, il est prévu sur les maïs ensilage un apport organique supérieur aux exportations et un apport sur céréales d’automne à hauteur de 75 unités. Nous ne trouvons pas trace d’un calcul de résidus fin de culture. Aucun assolement n’est présenté, aucune rotation des cultures n’est mise en avant. Dans ces conditions, le blé suivant la culture du maïs sera en excédent dès le semi, notamment sur le maïs grains. Il est à rappeler que 45,9 % des terres épandables, soit près de la moitié, sont en classe 2, aptitude limitée où l’épandage n’est possible qu’à dose faible pour les effluents liquides (comme indiqué page 16 de l’étude). Sans la présentation d’un plan d’assolement sur plusieurs années, il n’est pas possible : - De calculer la capacité réelle de chaque îlot à recevoir des unités d’azote - D’estimer la période d’épandage et donc d’assurer en temps utile la vidange des fosses (certains sols ne pouvant recevoir de lisier à l’automne) A l’extrême, à défaut de toute indication, les cultures sujettes à recevoir des apports à l’automne peuvent être implantées sur des sols ne pouvant recevoir le dit apport (sol de classe 4 : fin de printemps uniquement). Cette éventualité n’a pas été envisagée, démonstration de ce que l’étude est théorique sans recherche d’effectivité et de scénarios. Les épandages sont annoncés rapides et réguliers, puis sur 15 jours en 2 à 3 périodes, à l’automne et au printemps et enfin, on lit qu’il y aura des épandages à la fin de l’été (rappel des contradictions) L’épandage est réalisé sur quatre sites : - le site de la Huettière, pour ……………………………………………………… 28.70ha - les sites de trois exploitations « contrats de reprise de lisier - l’EARL de la Loire, pour …………………………………………….....…… 80.16ha - le GAEC du Jarrier, pour ……………………………………………......... 115.68ha - l’Exploitation Monnier Marie Louise, pour ……..………(page3)……. 95.33ha La fumure : (page 60 – tableau récapitulatif) SCEA EARL GAEC Exploitation TOTAL la huèttiere La Loire Le Jarrier Monnier ML Surfaces totales 28.70 80.16 115.68 85.33 309.87 SPE (hors jachère et lé) 24.50 65.20 96.50 68.30 254.50 Surface pâturée 0 48.16 54.45 50.33 152.94 Surfac pâturée non 0 8.96 9.05 10.09 28.04 Azote produit 16457 5165 9050 6160 36833 Contrat Azote -13300 4550 4550 4200 0 Contrat P2O5 -8531 2919 2919 2694 0 Fumiers existants 580tonnes 870 515 Azote produite exploitant receveur de lisier (p 48) 2610 3917 2320 (comptabilisation des fumiers seulement sur la période hiver) En réalité, il s’agit du passage d’une production de 7801 unités d’azote à 16457 unités d’azote Alors, l’explication qui consiste à dire qu’il n’y aura pas un porc de plus sur la commune de Vritz, comme indiqué lors de la présentation du projet devant le conseil municipal de Vritz, est mensongère. Cette augmentation de la production se concrétise par le besoin d’hectares d’épandage supplémentaires à l’existant. Quand bien même qu’il y a une perte d’ha sur l’exploitation reprise de la Huettière, elle est d’une trentaine d’ha, donc bien loin des besoins présents dans le plan d’épandage. Si la réalité est celle exprimée, c’est-à-dire pas de porcs en plus sur la commune de Vritz, sur le plan de l’épandage, nous pourrions être d’accord pour un plan d’épandage limité au nombre d’hectares perdus dans le cadre de la reprise de l’exploitation de la Huettière. Les autres points : L’ALIMENTATION Le projet de porcherie Maternité Collective est une unité « hors sol », l’alimentation des animaux est produite ??? dans des conditions de production non connues et dans les pays d’Amérique Latine ou autres, notamment pour le soja. Ce type de productions modifie considérablement les relations entre les agriculteurs, mais aussi les paysages. En effet, dans ce type d’élevage et système de production, les sols sont nécessaires pour recevoir les déjections et sont porteurs de cultures céréalières vendues. Dans ces conditions, les parcelles de culture s’agrandissent, les types de culture sont limités (blé – colza – maïs …) les haies disparaissent, les sols s’appauvrissent. LES FUMURES Exploitation Monnier : il n’est pas prévu d’épandage sur les prairies permanentes (page 65) ??? Nulle part il n’est présenté une répartition entre les prairies temporaires et les prairies permanentes, seulement une indication sur des surfaces pâturées non épandables. Aucune qualification de la nature des prairies, de la flore qui les composent … et donc de leurs besoins. Les parcelles prévues pour recevoir le lisier sont majoritairement situées entre la Huettière et la Grée St Jacques. Les terres sur cette zone sont sableuses et filtrantes. Les ruisseaux du Mandit et de la Gicquelaie parcourent la zone ; ces deux ruisseaux se jettent dans l’Erdre dont les résultats « nitrates » sont présentés mauvais. Le calcul des fumures ne semble pas intégrer les déjections estivales des animaux des exploitations « receveur de lisier ». Les contrats de reprise de lisier correspondent à 13300 unités d’Azote, la production azotée des déjections estivales peut être estimées à 8847 unités. Dans ces conditions, le plan des apports azotés et du phosphore est erroné. De même, selon une étude bretonne (source étude Eau et Rivières de Bretagne) l’ammoniac, forme volatilisée de l’azote, transporté à distance, peut représenter un apport non négligeable d’azote (20kg / ha en Bretagne). Dans le dossier du pétitionnaire la production d’ammoniac de l’élevage, après les divers abattements, s’établit à 9 tonnes par an !!! Là aussi, non prise en compte dans les calculs. La présentation dans l’étude est théorique dans les pratiques culturales, dans les rendements identiques, quels que soient l’assolement, le lieu, l’exploitation … exemple du blé : 75 q/h. Dans ces conditions, cette culture reçoit la même quantité d’azote, quels que soient son précédent cultural et la réalité des rendements. Il ne peut donc pas être dit que les apports sont liés aux besoins puisque les besoins sont estimés sur des bases théoriques et ne sont pas calculés sur les réalités des cultures, des rendements moyens observés sur les exploitations sur les années antérieures …. Le positionnement de TERRENA L’intervention de Terrena dans le projet exprime un choix de développement et une orientation professionnelle. Le choix en la matière pourrait être de garantir le coût de production des naisseurs en contrat avec des engraisseurs : le coût du porcelet dans ce type d’unité étant de 38 €, il y a une marge à exploiter dans un rapport contractuel équilibré entre les naisseurs et les engraisseurs. LE CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL Dans le contexte géologique, il est indiqué (page 2 contexte géologique et page 6 du contexte hydrogéologique) et page 32 4.1.22) : « sables tertiaires (pliocène), ressources aquifères limitées, généralement insuffisantes pour les besoins collectifs ». Dans le document 2 du Sage Estuaire de la Loire, il est indiqué le contraire quant à la ressource en eau dans ce type de milieu et sur la zone, à savoir : « bassins d’effondrement tertiaires (dont Vritz) bien identifiés possédant des réservoirs de grande capacité utilisé pour la production d’eau potable » Le captage de Vritz (60 m3/heure) alimente le Candéen. Zone vulnérable NITRATES page 7 du contexte hydraulique rencontré il est indiqué : « Le ruissellement des eaux superficielles des parcelles se fait en direction du ruisseau du Mandit, soit directement pour les parcelles en bordure de rivière, soit par l’intermédiaire du ruisseau de la Gicquelaie pour les parcelles près du bourg de Vritz » Le Mandit – situé au milieu des terres d’épandage, le ruisseau de la Gicquelaie – situé en contrebas de l’ îlot d’épandage sont les affluents de l’Erdre … une zone inondable Le projet se situe près de la zone de captage de Vritz (les Tuyas) Depuis 2003, les nitrates de la nappe souterraine de Vritz, utilisée pour la production d’eau potable du Candéen, n’ont jamais été inférieurs à 61 mg/litre, nécessitant impérativement la dilution avec l’eau de la Loire. Toutes ces pollutions coûtent chers aux utilisateurs d’eau et aux contribuables. Par ailleurs, chacun doit pouvoir boire une eau de qualité à un coût abordable. Comme il est bien indiqué dans le dossier : les mesures de la qualité des eaux de l’Erdre donnent des résultats « Mauvais » pour les nitrates !!! Sur tout le territoire du Sage Estuaire de la Loire, seules les nappes de Vritz et Nort sur Erdre présentent de telles concentrations (source document du Sage) La production de matières azotées sur la Huettière double et passe de 8701 à 16457 (page 62) L’objectif du Sage Estuaire Loire étant de 25 mg/litre en nitrates, un tel projet ne peut voir le jour, sous peine d’augmenter encore ces taux records alors qu’il serait nécessaire au contraire de réduire ce type de production. PHOSPHORE : Dans le dossier les mesures de la qualité des eaux de l’Erdre sont « Passable » pour les matières phosphorées. Dans le dossier du Sage Estuaire de la Loire, il a été retenu un niveau de priorité fort pour l’Erdre Amont afin de réduire les taux de ce paramètre. Objectif du Sdage : Inférieur à 0.1 mg/litre Comme il est indiqué dans l’étude, le lessivage est important pour les effluents liquides. Les surplus phosphore et azote non exportés par les cultures passent dans les eaux, générant eutrophisation des ruisseaux et érosion des sols. On ne peut pas traiter le phosphore. Sur l’Erdre les berges sont en général dégradées, il y a peu d’arbres, de végétation pouvant retenir les particules. Lors de fortes précipitations, la terre est emportée ainsi que le phosphore polluant les eaux de surface. Les enjeux sont très forts dans le Grand Ouest pour la reconquête de la qualité de l’eau et susceptible d’amendes pour non atteinte des objectifs de la restauration de la qualité Dans l’étude, seulement trois analyses d’eau ont été réalisées, toutes avec des résultats mauvais et sans indication suffisante de la zone cadastrale du prélèvement afin de pouvoir identifier le lieu de prélèvement. Pour mémoire : les analyses d’eau présentées (page 33) Au fossé : nitrates au dessous de la norme, présence de fer : non potable Au puit de la Huettière : nitrates au dessus de la norme : non potable Au puit artésien : présence de fer : non potable (pas de résultat nitrates) La pollution de l’air – L’AMMONIAC L’air est porteur de pathogènes véhiculés par les poussières. Cet air serait également pollué par la production d’ammoniac, acidifiant, émis dans le bâtiment, au stockage et à l’épandage. Comme nous l’avons mentionné dans la partie fumure précédemment, l’ammoniac se transporte à distance mais retombe à 60 % dans un rayon de 100 kms augmentant ainsi les apports d’azote chiffrés à environ 20 kg/ha/an. La production (dans le dossier du pétitionnaire) est estimée à 9 tonnes par an après abattement divers. Il véhiculerait également les odeurs des lisiers épandus sur le village de Vritz du fait de l’orientation des vents : Vents d’Ouest à Sud-Ouest et Nord-Est, ainsi que sur le secteur de la Grée St Jacques pour les parcelles d’épandage situées le long de la route Châteaubriant / Candé. Les zones d’épandages se situent en effet au Sud et à l’Ouest du bourg de Vritz qui se trouve ainsi sous les vents ainsi que le secteur Ouest de Candé. LES CONSTATS :
L’ensemble de ces points indiquent que l’étude est rédigée sous forme d’un manuel des bonnes pratiques, un recueil des règlementations, pour certaines abrogées (Maladie d’Aujeski), une addition théorique de besoins en apports azotés et phosphore ; le tout sans recherche de lien avec l’existant. Pas de chiffrage de rendements :
Les constats conduisent à une position de rejet du projet. |
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